Halte ! Qui-va-là ?!

zorane s'approcha d'un pas hésitant de l'entrée, et s'adressa timidement au garde

b..b...bonjour, je m'appelle zorane, je suis une vagabonde arrivée hier sur votre terre de Marseille.
je me présente chez vous suite à l'invitation d'Eracle et d'Edorazio.
je me suis entretenue avec eux jusqu'à tard hier soir...
puis-je entrer?

zorane s'inclina, attendant nerveusement la réponse du garde

Ayant marché d'un pas enthousiaste et décidé, la jeune fille pauvrement
vétue qui s'approcha, toca à la grande porte d'entrée, qui de par sa
grandeur, lui paru impressionnante. Celle-ci pensa que l'intérieur du
bâtiment devait être représentatif d'une grande richesse et receler un
grand pouvoir pour avoir une entrée aussi majestueuse et bien gardée.
La petite Melwynn, bien jeune et en pleine découverte du monde, sur
cette réflexion, attendit qu'on daigne lui donner une réponse, tout en
saluant Zorane, qu'elle avait déjà croisée en cette journée ensoleillée.
Soudain, dans un sursaut, celle-ci s'aperçut de la présence du garde
qui se tenait là. Dotée d'une grande timidité, Melwynn s'adressa à lui:

"Bonjour, mon nom est Melwynn, votre grand Maistre, Messire Edorazio, a daigné accorder une grande gentillesse à une pauvresse de mon genre, en me conviant à devenir novice en votre grand monastère. Pourriez-vous m'annoncer à lui? Je vous en serais bien reconnaissante"

Puis, estimant qu'elle devenait trop bavarde et ennuyeuse, Melwynn se tut, en attendant attentivement la réponse du garde.

Melwynn répondit :
-Bien sûr!Vous nous montrerez le chemin...

Le Frère rentrait de prendre sa soupe au réfectoire, il ouvrit la porte, parcouru la lettre et fit entrer LedZeppelin avec un petit sourire triste.

- Vous ne portez pas d'arme... vous pouvez aller où vous voulez. Entrez dans l'église, si cela peut vous soulager. Si vous désirez voir les autres, ils doivent être au réfectoire.
Allez où vous le désirez. Les jardins sont agréables aussi... Frère Eracle s'occupera de vous accueillir si vous voulez devenir Novice. Frère Edo est très occupé, en ce moment, mais je pense qu'il vous accueillera dans son bureau si vous voulez lui parler en privé.

" Allez au réfectoire pour les trouver.

J'ai une épée avec moi, mais pour l'heure, je l'ai laissée dans les fontes de mon mulet. Puis-je laisser ce pauvre animal sous votre garde ? Il est fourbu le pauvre et ainsi mon épée sera gardée.

Grand merci à vous pour votre aimable accueil. C'est très gentil !

LedZeppelin suivit ensuite les explications données par le garde et pénétra impressionnée dans la forteresse.

L'évêque du Puy arriva tranquillement à l'ordre Saint Lazare, même plutôt d'une démarche nonchalante.
Il chercha un endroit pour s'annoncer, puis enfin trouva un garde :

Bonjour mon brave!
Je me présente, Fra Diavolo, évêque du Puy, j'aimerais devenir un frère lazaréen.

Bras de Fer s'écarta pour faire passer l'évêque, puis entendit une voix l'appeler. Il s'en alla aux jardins, au pas de gymnastique.

Quand il revint, il tenait fermemnt par le bras l'ancienne novice Isolde, qui avait trop souvent trahit l'Ordre. Visiblement, le Grand Maistre avait fini par écouter les conseils du Gardien de la Herse : il l'avait bannie.

Bras de Fer, qui méritait son nom, poussa sans ménagement l'indésirable hors des murs.

J'espère que vous serez plus honnête et aimable avec ceux que vous servirez désormais. Faire peur aux Novices et dire tant de mal de nous aux gens de Rome ! Vous devriez avoir honte ! Vous avez de la chance qu'Edorazio soit faible, parce que si j'avais été à sa place, ou si vous aviez connu Benedictus...

Il referma la porte et se tourna vers l'évêque.

Toutes mes excuses pour ce spectacle. Cette fille devenait insupportable. Edorazio m'a dit que vous voudriez sans doute lui parler, en partie d'Isolde... il a été étonné que celle-ci sache que vous arriviez, alors que vous n'aviez pas encore franchis les portes.

J'espère que ce n'est pas un cas de sorcellerie !
Le portier se signa. Il était peut-être très grand, très costaud et plutôt impressionnant, il n'en avait pas moins peur de trois choses : l'Enfer, les chats et les bébés.

Brocéliande et Tristan arrivèrent sur Courageux à la citadelle de Ganagobie, comme leur avait indiqué le frère Edorazio. Le sieur Kartofel devait les y rejoindre bientôt.

Après être déscendu de cheval et avoir un peu secoué la poussière sur leurs vêtements, ils se dirigèrent vers l'entrée.

Bien le bonsoir frère Bras de Fer.

Je suis dame Brocéliande, simple meunière à Tulle, Comté du Limousin et de la Marche et ne suis pas armée.

Mon compagnon, le sieur Kartofel, tisserand de son état, notre fils Tristan et moi-même sommes en voyage depuis quelques mois. Je suis sur le point de mettre au monde notre second enfant. Nous souhaitions qu'il vienne au monde à Marseille et c'est pourquoi, sentant la délivrance proche, nous avons hâté le pas pour être rendu à temps.

Nous avons déjà rencontré le frère Edorazio qui nous a gentiment offert son aide et l'hospitalité ici-même pour l'accouchement.

J'espère que nous ne vous dérangerons pas trop longtemps et repartirons au plus vite après la naissance, si toutefois vous acceptez de nous recevoir.

Mon compagnon et futur époux devrait nous rejoindre dans peu de temps.

Brocéliande, tenant la main de Tristan, espérait une réponse favorable du frère Bras de Fer.

Rossinante a marqué un temps d'arrêt: mauvais signe. Kartofel serait tenté de faire demi tour tant il croit en l'instinct de sa carne, mais sa dame est à l'intérieur ( enfin y croit) et lui a donné rendez vous, alors il la pousse au cul (Rossinante, pas sa dame...) et se présente au molosse de l'entrée:

"Bonjour frère, je viens sans arme et sans mauvaise intention rejoindre ma dame qui vient faire une cure d'amaigrissement sur les conseils de frère Edorazio...

L'est comment la cantine ici? Z'en êtes content?

Ah oui... Me présenter... J'oubliais... Kartofel, touriste limousin... Grand voyageur, pinailleur et esthète... Eleveur de vaches et moutons pis tailleur pour dames. Mais ça fait tellement longtemps que je suis pas retourné chez moi que je suis même plus sûr de savoir rien faire de tout ça...

Mais,si ça vous intéresse, même si vous êtes pas une dame, je vous fais une tunique , la votre est pas follichonne... Ah? C'est réglementaire? Autant pour moi..."

Le kartofel lève les yeux au ciel et se demande qui est le dieu qui impose à ses adeptes de s'habiller ainsi. Enfin, outre l'accouchement, l'est là aussi pour essayer de comprendre deux ou trois trucs. Mais il sent que ce ne sera pas facile...

Le gardien ouvrit grand les portes et afficha son plus beau sourire.

Allez-y, entrez, soyez les bienvenus. Je pense que vous pourrez trouver Fra Edorazio au réfectoire... on vous attribuera une chambre à l'hostellerie.

Bon séjour parmi nous.

Merci frère Bras de Fer, nous y allons de ce pas !

"Merci frère bras de fer, et pour la tunique... J'ai pas amené mon dé à coudre, mais bon, si vous passez par Tulle un jour...

Venez ma dame, je suis assez curieux de voir ce qui est si bien gardé dans cette forteresse...

Et passsez devant: j'aime vous regarder marcher; vous avez tout d'un eléphant qui danse autour d'un bâton. vous vexez pas ma belle c'est un mot, rien d'autre"

Là dessus, le Kartofel , pour se faire pardonner son humour à deux balles, il donne un chaste baiser à sa dame en espèrant qu'ils auront des chambres communicantes. Oh, pas qu'il ait des idées, mais simplement parceque pouvoir communiquer avec sa dame lui est vital...

Alors toute la famille (Tristan qui s'est tu ouvre de grands yeux et Kartofel le voit ouvrir de grands yeux) se dirige vers le réfectoire.

Le voyage menant à la citadelle de l'ordre de Saint Lazare avait été long ... Armand de Brassac dict "Tocqueville" était enfin arrivé à la maison mère des frères et soeurs de l'ordre de Saint Lazare.
Tocqueville alla se présenter au garde en faction :

Bonjorn, je me présente, Armand de Brassac dict Tocqueville (IG), je suis icelieu pour postuler à l'ordre de Saint Lazare. Pouvez vous m'indiquer comment faire ?